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14/09/2006

Adieu...

Murs clos
Murmures
Broussailles épineuses
Qui protègent et enferment
Fantasme d'un au-dehors
Où on ne serait pas vu
Ni interpellé
Adieu les autres
Je reste dedans

17:10 Publié dans Poèmes | Lien permanent | Commentaires (0)

Il aimait les inondations...

     Il aimait voir les paysages inondés, les rivières qui débordent, les grandes marées qui sortent de leur réserve.

     Régulièrement, au printemps et à l'automne, il guettait sur les journaux télévisés les images de catastrophes aquatiques, les toits qui dépassent à peine des flots, les voitures emportées par le courant. Il sentait bien que sa fascination était morbide, mais il n'y pouvait rien : il était irrésistiblement attiré par l'eau, il en avait besoin en permanence et n'aurait jamais imaginé vivre ailleurs que près d'un lac ou d'une rivière. Dailleurs la noyade était la seule mort qui ne l'effrayait pas : étant bon nageur il savait qu'il pourrait continuer à se battre jusqu'à la dernière minute, jusqu'à son dernier souffle, et que jusqu'au bout l'espoir et la vie seraient là.

     Quand il pensait à son plaisir il se comparait parfois à un incendiaire tant il sentait que sa fascination pour l'eau était proche de celle qu'on peut ressentir pour le feu. Mais il avait le sentiment sécurisant qu'il ne serait jamais à l'origine d'une de ces catastrophes tant elle dépassaient en force et en volume ce qu'un homme seul peut causer. Alors il se contentait d'attendre l'hiver pour admirer en secret ces endroits que l'eau envahissait régulièrement.

12/09/2006

Jeux-concours

Les gladiateurs étaient-ils :

  

Réponse a :    Des sportifs

Réponse b :    Des guerriers

Réponse c :    Des artistes du spectacle

 

Expliquez votre réponse. Les gagnants auront droit à un goulouf * pour le premier et un mini-goulouf pour le second et le troisième.

 

* (Cadeau mystère ; la réalité des gouloufs sera dévoilée dans un prochain article.) 

14:40 Publié dans Humour | Lien permanent | Commentaires (0)

Feu...

     Admirable langue française si riche de tiroirs... Feu = défunt depuis peu (Larousse) ;
     Jouer avec le feu est-ce jouer à ne pas se brûler ou jouer avec la mort, stade suprême du risque, la narguer et en rire aux éclats ?
     Mais comme on sait, c'est toujours l'autre qui joue avec le feu ; pour soi-même on ne fait qu'explorer la vie dans ses recoins ultimes, voir jusqu'où on peut aller... Il y a toujours eu des chercheurs de frontière ; qui dans l'antiquité n'a pas rêvé de découvrir le bout du bout du monde et de contempler l'abîme insondable qui s'ouvrait plus loin ? Bien sûr il y a toujours eu les esprits jardiniers, rêveurs du paradis terrestre, qui se contentaient de faire fructifier leur pré-carré ; mais qui peut vraiment goûter le paradis sans avoir jamais connu l'enfer ?

08/09/2006

Désert des galeries d'art....

Et comment ne pas le comprendre ? Quel supplice, quelle torture pour le visiteur aventureux de se sentir observé, examiné, soupesé, évalué, par tous ces tableaux aux yeux mi-clos, pendus le long des murs dans le silence des musées et des galeries et qui ne sont là que dans l'attente d'un visiteur... Comment ne pas entrer sur la pointe des pieds en ayant peur de les déranger ? Les tableaux, c'est eux qui sont chez eux dans les musées, dans les galeries...

07/09/2006

Bananes - 2

Bananes - 2


Les bananes se désabilllent
En excitant la gourmandille
Elles ôtent leur robe jaune et tigrée
Et offrent leur chair tendre et sucrée.
Mais malheur à la bouche lipue
Qui de ce fruit se voit repue
Elles ne sont que vaines promesses
Et le soleil qui les caresse
Et leur donne si belles couleurs
N'est qu'un vilain menteur...
Car il faut bien que je le dise
Ce n'est pas dans les strip-teases
Que l'on va faire son marché
Quand on désire s'amouracher !

16:45 Publié dans Poèmes | Lien permanent | Commentaires (0)

Début septembre...

     Début septembre, quand les foules bruyantes des touristes sont reparties et que le soleil d'été darde ses derniers feux brûlants, on peut voir le long des routes d'étranges personnages dont les voitures arrêtées signalent la présence.
     N'hésitant pas à braver les morsures des ronces, franchissant les fossés pour gravir les talus, armés parfois d'un micro mais le plus souvent d'un simple panier ou d'un seau en plastique, ils écartent à la main les branches épineuses et tendent l'oreille à la recherche de leur butin.
     Leur butin, ils pourraient le chercher partout et en toute saison ; mais il n'y a que là, à la campagne et au mois  de septembre, quand la nature se détend après le grand vacarme de l'été qu'ils peuvent trouver ces petits fruits fragiles qui s'écrasent entre les doigts trop peu précautionneux et sont cachés par le moindre craquement de branche.
     Ce sont les ramasseurs de murmures...

05/09/2006

S'exposer c'est être regardé

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