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28/01/2005

L'orphelin

L'orphelin




Je n'ai pas de chance d'être orphelin,
J'aurais préféré être fils de putain
Car quand les camarades me chantent :
« Il a pas d' papa, il a pas d' papa ! »
Je pourrais répondre :
« Si, au contraire, j'en ai des tas ! »

14:50 Publié dans Poèmes | Lien permanent | Commentaires (0)

26/01/2005

Genèse, l'invention des rayures

L'invention des rayures







Il y a de cela bien longtemps, ce fut le début. Dieu existait et était toute chose. Mais comme il n'avait pas encore commencé son boulot, Dieu, qui était toute chose, n'était pas grand chose.
Or, le Divin, qui flottait doucement dans le néant infini, s'ennuyait. Vous direz : « Dieu est parfait, Dieu ne s'ennuie pas ! » Va savoir... Il avait des haut-le-cœur dus à l'absence de point de repère ; il avait envie de vomir mais ne savait pas où le faire. Aussi, afin de vaincre ses vertiges et de dégueuler à loisir, l'Infini construisit une plate-forme et inventa cette formule : « Dieu, que ça fait du bien de se retrouver sur le plancher des vaches ! » Et illico il inventa la vache et le plancher !
Pendant longtemps il erra, comme une âme en peine, sur cette lande de terre grise baignée d'un éternel demi-jour et où ruminaient ça et là quelques vaches dont il ne savait pas tirer le lait - que d'ailleurs il n'aimait pas -. Comme Napoléon sur son île il échangeait de temps à autre un regard morne avec un de ces animaux si intelligents qu'ils avaient tout de suite appris à ruminer pour passer le temps.
Alors l'Éternel, qui était toute chose, c'est à dire une lande grise et un troupeau de vaches paresseuses, comprit que là encore, il s'ennuyait mollement.
Dieu alors créa une race d'êtres à son image et presque aussi intelligents que lui. Il les appela les Mutants et leur tâche était de muter et de devenir des dieux eux aussi. Les Mutants se promenèrent eux aussi dans ce plat pays qui était le sien. Eux aussi échangèrent de mornes regards avec ces animaux si intelligents qu'ils avaient tout de suite appris à ruminer pour passer le temps. Mais cette race neuve, qui n'avait à contempler qu'un vaste terrain vague, fut rapidement déprimée. Ils s'organisèrent en manifestation et allèrent trouver Dieu.
« Notre maître, lui dirent-ils, nous sombrons dans la dépression. Le Paradis que tu as créé n'a rien de paradisiaque. Imagine donc des arbres, des fleurs et des étangs pour divertir le paysage ! »
Dieu les écouta et vit que cela était bon. Afin de moins s'ennuyer, car lui-même commençait à être sérieusement abruti il se garda un carré personnel où il planta des graines de canne à pêche dont les fleurs étaient des bouchons de couleurs et les fruits de petits poissons brillants, et interdit à quiconque de les récolter à sa place. ( C'est depuis ce jour que le fait de transgresser une loi s'appelle un péché).
Or il advint que le jour de la moisson arrivé, le Tout-Puissant s'aperçut que quelqu'un avait volé ses précieuses plantes. Il fut évident pour son Saint-Esprit que les auteurs du crime étaient les Mutants. (Maintenant, nous sommes à peu près certains que ce sont les vaches qui ont brouté les cannes à pêches divines. Il suffit d'observer leur regard étrange...) Dieu, donc, se précipita sur les Mutants et les mit à la porte du Paradis. Comme à la porte du Paradis il n'y avait rien il créa la mer et y jeta les mutants. Et comme la tâche des Mutants était de muter ils devinrent des poissons, et les plus intelligents d'entre eux devinrent des dauphins (c'est en consultant certains documents secrets de l'U.S. Navy que j'en ai acquis la certitude).
Mais il restait encore des Mutants et des vaches ; et à la récolte suivante, les fruits des cannes à pêche avaient de nouveau disparu. Dieu en conçu une haine mortelle pour les quelques Mutants qui avaient réussi à se cacher et à rester dans le Paradis. Pour eux il inventa la mort et à force de les chercher il finit par trouver un groupe de bébés qui bien qu'ils marchassent encore à quatre pattes avaient réussit à se soustraire à la vue de leurs parents. Il les attrapa par la peau des fesses et les jeta par la fenêtre. Mais au dernier moment, juste avant qu'ils ne tombassent dans la mer, afin de les isoler pour mieux les punir, il créa une isola (une île en français) de terre ferme sur laquelle ils atterrirent. Et comme leur tâche était de muter ils devinrent tous les animaux quadrupèdes que nous connaissons maintenant.
Yaveh, afin de protéger son verger contre les quelques Mutants qui restaient encore ça et là (en fait il n'en restait que deux, un ça et l'autre là), créa les c.r.s.. Ceux-ci, qui étaient nettement moins intelligents que les Mutants ne prirent point garde aux vaches qui venaient paisiblement brouter les fruits des cannes à pêches. Et même ils les aimèrent, ce qui est tout à fait normal tant il est vrai que qui se ressemble s'assemble.
Mais, grâce à leur flair infaillible, les c.r.s. réussirent à découvrir le dernier couple de Mutants qui n'avaient pas encore été chassés du Paradis. Le capitaine des c.r.s., qui s'appelait Ange Gabriel, les jeta dehors lui-même sans s'occuper de ce qu'ils deviendraient. Ils tombèrent sur la Terre et comme l'un s'appelait Adam et l'autre s'appelait Êve, et que leur tâche était de muter ils devinrent les ancêtres des hommes et des femmes et nos ancêtres à tous. Mais ceci est une autre histoire, et retournons au Paradis.
Il est évident qu'à la récolte suivante les fruits des cannes à pêche avaient de nouveau disparu. Dieu qui malgré tout était intelligent comprit que la faute en revenait aux vaches. Il les envoya rejoindre les Mutants sur la Terre et y expédia aussi les c.r.s. pour les punir d'avoir mal fait leur boulot.
Dieu possédait un grand livre sur lequel il notait à l'encre rouge les noms de tous les habitants du Paradis. Un jour, fatalement, il pensa que tous ces gens là n'avaient plus aucune raison d'y figurer. Il s'employa à les en effacer. Et comme en ce temps là la gomme et le corrector n'avaient pas encore été inventés, Dieu, en désespoir de cause, inventa la rayure.



25/01/2005

Quête

Quête




Avez vous du tabac ?
Avez vous du tabac
Pour faire fumer mes chevaux,
Mes chevreaux,
Mes agneaux
Et mes autos ?
Non, vous n'en avez pas...

Et avez vous du vin
Pour faire boire mes serins
Et mon chien Rintintin ?
Non, vous n'en avez point...

Avez vous du caviar
Pour faire manger tous mes renards
Et décorer mes nénuphar ?
Ah ! Je suis venu trop tard...

Et avez vous du temps
Madame,
Pour compter les cheveux
De tous vos amoureux ?
Vous n'avez point d'amant ?

Mais où passez vous votre temps,
Et où mettez vous votre argent ?

17:55 Publié dans Poèmes | Lien permanent | Commentaires (0)

21/01/2005

Les grands inventeurs

Les grands inventeurs




Au début du 19° siècle, Céleste-Adrien Moncuq inventa la boite de conserve. Ce fut l'aboutissement de nombreuses années de recherche au cours desquelles il sacrifia sa fortune. Hélas, il mourut pauvre et ignoré de tous car il fallut attendre encore longtemps pour que l'américain John Hoppencan invente l'ouvre-boite.

15:20 Publié dans Humour | Lien permanent | Commentaires (0)