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02/06/2005

Chère madame

Chère madame






Je sais que vous me lisez bien que vous n'ayez jamais laissé de traces ici. Vous ne m'avez jamais laissé aucun commentaire ni rien qui puisse m'indiquer votre présence, mais pourtant je sais que vous venez régulièrement jeter un regard attentif sur ces lignes que j'écris presque chaque jour. Comment je le sais, alors que vous vivez si loin de moi, presque à l'autre bout du monde ? Oh, c'est facile à deviner, c'est une indiscrétion, quelqu'un qui nous connait tous les deux et à qui vous vous êtes ouverte... Bien sûr, vous allez tout de suite deviner de qui il s'agit ! Mais ne lui en veuillez pas ! Cette personne n'a en rien cherché à vous nuire ou à être médisante ; elle a simplement pensé qu'elle aimerait nous rapprocher, nous qui sommes tous les deux ses amis et qui n'osons pas nous confier l'un à l'autre.
Nous nous voyons de temps en temps, chaque fois que vous revenez en France, à la même période de l'année. Et je sais que ce temps ne va pas tarder à venir. Je sais que je vais de nouveau avoir le plaisir de regarder votre peau diaphane presque luminescente, vos sourcils finement épilés, vos lèvres roses et délicatement ourlées, les ailes de votre nez frémissantes quand vous êtes saisie de désir. Allez, je vous ai bien regardée ; je connais tout de vous ! Pas ce qui est caché bien sûr, mais de ce qui est directement accessible au regard, rien ne m'a échappé ! J'aime la finesse de vos bras, celle de votre taille que j'ai sans cesse envie d'enlacer, vos épaules dénudées en été, vos cheveux coupés court qui sont un écrin à votre visage et lui permettent de resplendir au soleil. Et votre voix, votre voix ! Comme j'aimerais l'entendre le soir à mon oreille ! Comme j'aimerais l'entendre de temps en temps rauque et de temps en temps chuchotante, clairsemée de baisers !
Mais j'arrête là ! De trop penser à vous me voici envahi d'un désir qui risquerait de vous faire peur ! Il me reste encore quelques temps avant que vous reveniez : il faut que je prenne ce temps pour vous apprivoiser, pour que vous vous habituiez à ce regard que j'ai sur vous. Si mes mots sont des caresses que je vous fait, ils doivent rester mesurés, respectueux de ce qui est l'espace de votre liberté. Un jour, je l'espère, vous même déciderez que vous avez envie que je vous les dise de plus près.
A bientôt chère madame ; je sais que je penserai tant à vous que demain j'aurai encore mille choses à vous dire.

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