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02/12/2004

Utopie

(Communication)

UTOPIE


Superbe réponse du ministre brésilien de l'Education interrogé par
des étudiants aux Etats-Unis...


A faire suivre... Car la presse nord-américaine a refusé de
publier ce texte.

Internationalisation Discours du ministre brésilien de
l'Éducation aux États-unis.

Pendant un débat dans une université aux États-unis, le ministre
de l'Éducation Cristovam Buarque, fut interrogé sur ce qu'il
pensait au sujet de l'internationalisation de l'Amazonie.

Le jeune étudiant américain commença sa question en affirmant
qu'il espérait une réponse d'un humaniste et non d'un Brésilien.

Voici la réponse de M. Cristovam Buarque.

En effet, en tant que Brésilien, je m'élèverais tout simplement
contre l'internationalisation de l'Amazonie. Quelle que soit
l'insuffisance de l'attention de nos gouvernements pour ce
patrimoine, il est nôtre.

En tant qu'humaniste, conscient du risque de dégradation du
milieu ambiant dont souffre l'Amazonie, je peux imaginer que
l'Amazonie soit internationalisée, comme du reste tout ce qui a
de l'importance pour toute l'humanité. Si, au nom d'une éthique
humaniste, nous devions internationaliser l'Amazonie, alors nous
devrions internationaliser les réserves de pétrole du monde
entier.
Le pétrole est aussi important pour le bien-être de l'humanité
que l'Amazonie l'est pour notre avenir. Et malgré cela, les
maîtres des réserves de pétrole se sentent le droit d'augmenter
ou de diminuer l'extraction de pétrole, comme d'augmenter ou non
son prix.

De la même manière, on devrait internationaliser le capital
financier des pays riches. Si l'Amazonie est une réserve pour
tous les hommes(humains), elle ne peut être brûlée par la volonté
de son propriétaire, ou d'un pays.

Brûler l'Amazonie, c'est aussi grave que le chômage provoqué par
les décisions arbitraires des spéculateurs de l'économie globale.
Nous ne pouvons pas laisser les réserves financières brûler des
pays entiers pour le bon plaisir de la spéculation.

Avant l'Amazonie, j'aimerai assister à l'internationalisation de
tous les grands musées du monde. Le Louvre ne doit pas appartenir
à la seule France. Chaque musée du monde est le gardien des plus
belles oeuvres produites par le génie humain. On ne peut pas
laisser ce patrimoine culturel, au même titre que le patrimoine
naturel de l'Amazonie, être manipulé et détruit selon la
fantaisie d'un seul propriétaire ou d'un seul pays.

Il y a quelque temps, un millionnaire japonais a décidé
d'enterrer avec lui le tableau d'un grand maître. Avant que cela
n'arrive, il faudrait internationaliser ce tableau.

Pendant que cette rencontre se déroule, les Nations unies
organisent le Forum du Millénaire, mais certains Présidents de
pays ont eu des difficultés pour y assister, à cause de
difficultés aux frontières des États-unis. Je crois donc qu'il
faudrait que New York, lieu du siège des Nations unies, soit
internationalisé. Au moins Manhattan devrait appartenir à toute
l'humanité. Comme du reste Paris, Venise, Rome, Londres, Rio de
Janeiro, Brasília, Recife, chaque ville avec sa beauté
particulière, et son histoire du monde devraient appartenir au
monde entier.

Si les États-unis veulent internationaliser l'Amazonie, à cause
du risque que fait courir le fait de la laisser entre les mains
des Brésiliens, alors internationalisons aussi tout l'arsenal
nucléaire des États-unis. Ne serait-ce que par ce qu'ils sont
capables d'utiliser de telles armes, ce qui provoquerait une
destruction mille fois plus vaste que les déplorables incendies
des forêts Brésiliennes.

Au cours de leurs débats, les actuels candidats à la Présidence
des États-unis ont soutenu l'idée d'une internationalisation des
réserves florestales du monde en échange d'un effacement de la
dette. Commençons donc par utiliser cette dette pour s'assurer
que tous les enfants du monde aient la possibilité de manger et
d'aller à l'école. Internationalisons les enfants, en les
traitant, où qu'ils naissent, comme un patrimoine qui mérite
l'attention du monde entier. Davantage encore que l'Amazonie.

Quand les dirigeants du monde traiteront les enfants pauvres du
monde comme un Patrimoine de l'Humanité, ils ne les laisseront
pas travailler alors qu'ils devraient aller à l'école; ils ne les
laisseront pas mourir alors qu'ils devraient vivre. En tant
qu'humaniste, j'accepte de défendre l'idée d'une
internationalisation du monde. Mais tant que le monde me traitera
comme un Brésilien, je lutterai pour que l'Amazonie soit à nous.
Et seulement à nous!

Ce texte n'a pas été publié. Aidez-nous à le diffuser.

Un gros merci à l'auditeur de Delirium Environnemental qui nous a
fait parvenir ce texte ! http://www.radiodelirium.net



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